Au jour le jour 5

Pékin, samedi 25 novembre

- marché aux puces de Panjiayuan: amoncellement d'affiches et d'objets divers de la révolution culturelle, du Petit livre rouge en toutes les langues aux tasses de fer blanc à l'effigie de Mao, en passant par les affiches de propagande pour l'éducation des femmes à la campagne, l'apprentissage de la lecture, les bonnes moeurs, le prochain plan quinquennal ou la culture intensive du riz, "antiquités" plus ou moins authentiques, montagnes de jade sous toutes ses formes (les bracelets ronds, les pendentifs sur fil rouge, les porte-bonheur), tas de colliers de perles, étages de chaussures pour pieds bandés, files de marionnettes de théâtre d'ombre, piles de tasses et de théières de porcelaine ou de cloisonné, rangées de calligraphies, de copies d'oeuvres d'artistes anciens et contemporains, d'ancienne publicités shanghaiennes des années 30, pléthores de jeux de mah-jong et d'échecs chinoises en bois, myriades de bric-à-brac... Et, bien sûr, marchandage obligatoire.
- Joël achète une magnifique tête en bois sculptée et moi un très beau mah-jong (prépare-toi Aurélia pour les longues soirées d'hiver qu'il nous restera à mon retour) et un collier en plastique qui déteint à un prix prohibitif (c'est presque un plaisir parfois de se faire arnaquer en beauté).
- Joël me montre chez lui sa plus merveilleuse et encombrante acquisition, une pompe à eau en bois à manivelle, sorte d'échelle mobile indescriptible (et impossible à transporter).
- nous rendons visite à Koebi (alias Jakub Groos, ex-membre de Piano7 et de Triolisme, actuellement amoureux éperdu d'une chanteuse pop huaqiao = chinoise outre-mer et toujours excellent pianiste et compositeur).
- Enfin, l'indispensable canard laqué en compagnie de Koebi, Michel et Youssouf (notre ami pékinois hui = minorité musulmane, qui vient de passer une année à Paris et anime un club de fans de football argentin).