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Beijing hutong de shenghuo
6 mai 2008

Et que sera la prochaine?

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这是四点零八分的北京

食指 (郭路生)

这是四点零八分的北京,
一片手的海洋翻动;
这是四点零八分的北京,
一声雄伟的汽笛长鸣。

北京车站高大的建筑,
突然一阵剧烈的抖动。
我双眼吃惊地望着窗外,
不知发生了什么事情。

我的心骤然一阵疼痛,一定是
妈妈缀扣子的针线穿透了心胸。
这时,我的心变成了一只风筝,
风筝的线绳就在妈妈手中。

线绳绷得太紧了,就要扯断了,
我不得不把头探出车厢的窗棂。
直到这时,直到这时候,
我才明白发生了什么事情。

——一阵阵告别的声浪,
就要卷走车站;
北京在我的脚下,
已经缓缓地移动。

我再次向北京挥动手臂,
想一把抓住他的衣领,
然后对她大声地叫喊:
永远记着我,妈妈啊,北京!

终于抓住了什么东西,
管他是谁的手,不能松,
因为这是我的北京,
这是我的最后的北京。

 

Pékin, 4h08 du matin

Shi Zhi (Guo Lusheng)

 

C’est Pékin à 4h08 du matin,
Une vague de ressac ;
C’est Pékin à 4h08 du matin,
Le son strident d’une sirène.

L’immense bâtiment de la gare de Pékin,
Soudain secoué d’un violent tremblement.
Mes yeux écarquillés qui fixent la fenêtre,
Sans savoir ce qui vient d’arriver.

Mon cœur soudain si souffrant, c’est sûrement
Le fil de maman qui recoud un bouton, son aiguille qui transperce ma douleur.
C’est à ce moment que mon cœur se transforme en tricot,
Et ce tricot est justement entre les mains de maman.

Le fil est trop serré, il faut qu’il se relâche,
Mais je ne peux en tirer le cadre de la fenêtre.
Ce n’est qu’à ce moment, et qu’à ce moment-là,
Que j’ai compris ce qui se passait.

La clameur intermittente des adieux,
Qui enveloppe la gare ;
Pékin sous mes semelles,
Qui vacille déjà lentement.

Moi qui encore une fois brandit mon bras vers Pékin,
Et pense la saisir,
Et après l’interpelle :
Souviens-toi de moi à jamais, maman, Pékin !

Mais quiconque voudrait saisir quoi que ce soit,
En serait pour sa faim,
Car c’est mon Pékin à moi,
L'image ultime de mon Pékin personnel.

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Commentaires
M
J'avais aimé ce texte<br /> Quand tu me l'avais fait lire<br /> Assis au milieu des roses<br /> Quel plaisir de le redécouvrir
Beijing hutong de shenghuo
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