Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Beijing hutong de shenghuo
14 juillet 2003

Turfan

Turfan, 11-14 juillet

Sur un haut plateau à la confluence de deux rivières encaissées, s’écroulent les ruines sableuses d’une cite abandonnée. Les murs et les rues creusés à même la pierre se fondent chromatiquement aux montagnes alentours et aux greniers de briques ajourées des séchoirs à raisins sur les collines environnantes, mais les vallées verdoyantes en contrebas coupent cette ocre monotonie. Les grottes, les palais enterrés, les monastères bouddhistes, la forêt de stupas érodées, la tour de guet, les chambres et alcôves étagées en niveaux, les trous, les ajourures qui percent la roche friable, les profils jaunes sculptés par le vent émergent et s’enlisent, provoquent un sentiment d’étrangeté lunaire devant l’impossibilité à s’imaginer les coutumes du peuple qui les habita quelques 1600 ans auparavant. J’imagine des tapis ou des étoffes tissées aux motifs étranges recouvrant murs et sols, les étagères creusées dans la roche emplies d’objets inconnus et de volumes rédigés en une langue disparue, des hommes et des femmes vêtus d’habits pouvant aussi bien prévenir la canicule que les glaciations hivernales… mais ces évocations sont de pures chimères sans fondement. Les maigres fresques bouddhistes ayant survécu aux pillages des archéologues occidentaux ou aux défigurations des musulmans sont d’inspiration grecque, byzantine et perse.

Publicité
Publicité
Commentaires
Beijing hutong de shenghuo
Publicité
Archives
Publicité